avril 2024
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Transformation réussie des « Capucins » à Brest

PROFILÉS EN ACIER

Les anciennes halles de la base navale de Brest ont trouvé une seconde vie. Les « Capucins » ont été transformés en un lieu de rencontre, d'échange et créativité tout à fait exceptionnel. Les structures en acier valorisent l'identité industrielle..


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Le coeur de la ville de Brest, à la pointe de la Bretagne, a longtemps battu au rythme de la base navale locale, nommée « Arsenal ». Cette zone industrielle entièrement axée sur la mer et la marine française, a dominé l'économie de la région et les halles du chantier naval, les « Ateliers des Capucins » y occupaient une position éminente. Érigés au-dessus du centre-ville, sur une saillie de roches et sur la rive droite du fleuve Penfeld, les bâtiments étaient entourés d'un mur. Il s'agissait de la « Cité interdite »
des Brestois, qui a vu défiler en son sein des générations de mécaniciens, de tourneurs, de fraiseurs et de chaudronniers. Pendant trois siècles, on y fabriquait les pièces mécaniques et, plus tard, les moteurs des vaisseaux de guerre français. Tout ce qui composait l'industrie sidérurgique, des outils au processus, y était représenté. De gigantesques tours de presque 8 m de long, servaient à l'usinage d'arbres de transmission avec des diamètres considérables. Des pièces mécaniques de précision étaient fabriquées sur plusieurs centaines de postes de travail jusqu'à la fin des années 1990. Véritable chaudron bouillant du monde du travail, les activités cessèrent néanmoins en 2004. Depuis, la ville a considéré plusieurs propositions de (ré)aménagement des Ateliers des Capucins.
D'un site industriel à un quartier écologique
C'est finalement la proposition de l'architecte et urbaniste Bruno Fortier, en collaboration avec le bureau Atelier de l'Ile, qui a été retenue. Elle consiste en un quartier écologique (avec des bâtiments résidentiels et des bureaux) dans le prolongement du centre-ville, et qui s'étend sur les 16 hectares du site industriel des Capucins. La commune souhaitait faire des halles qui occupent une surface utile d'env. 25 000 m2 sur 160 ³ 150 m, un lieu animé avec
« des activités qui donnent vie à cet immense espace ». Une médiathèque (conçue par l'Atelier d'Architecture Canal), six salles de cinéma, « Le Fourneau » (centre national des arts de la rue), un hall d'escalade, des restaurants et des commerces ont trouvé leur place sous cet immense toit. Une grande place publique (1 hectare) se trouve au centre des anciennes halles industrielles. Des témoignages des activités passées y sont exposés : machines, ponts roulants et une plaque d'acier de 30 m2. L'accès au plateau pour le public se fait par la route ou par télécabine, ce qui contribue grandement à rendre ce lieu très spécial. « Il était essentiel de préserver l'identité industrielle de ce lieu, auquel de nombreux Brestois sont étroitement liés », explique Marc Quelen, architecte à l'Atelier de l'Ile, qui a coordonné ce projet en collaboration avec le bureau de Bruno Fortier. C'est aussi la raison pour laquelle le toit en dents de scie a été conservé et les grands éléments de construction métalliques ont été réalisés avec des profilés en acier.