Swissbau : un indicateur pour le secteur suisse de la construction

Les portes de la 26e édition du salon Swissbau se sont fermées il y a un mois. Pendant les 5 jours du salon, 902 exposants provenant de 17 pays ont dévoilé leurs nouveaux produits et prestations à quelque 92 000 visiteurs sur 110 000 m2 de surface d’exposition. Les organisateurs tirent un bilan globalement positif.

Swissbau est également un indicateur permettant d’évaluer la situation actuelle du marché suisse de la construction. Même si les indicateurs économiques n’occupaient pas le premier plan lors du salon, les visiteurs ont pu percevoir de nombreux signaux positifs. Les exposants et fournisseurs de machines pour l’usinage des métaux complexes et exigeant des investissements considérables ainsi que les fournisseurs de logiciels notamment ont salué ce début d’année réussi.
Globalement, les visiteurs ont pu constater que l’industrie 4.0 est déjà en pleine transformation et que la numérisation touche désormais tous les secteurs de la construction. En matière de planification, de nombreux fournisseurs de logiciels ont démontré que leurs produits étaient déjà compatibles avec le BIM et que la continuité correspondante dans le domaine des bâtiments serait atteinte dans quelques années déjà. Le recyclage de matériaux de grande qualité, la consommation des ressources et la consommation d’énergie qui en découle ont, eux-aussi, constitué des thèmes importants du salon de Bâle. L’édition de mars comprendra une rétrospective de Swissbau 2020 pertinente pour la branche.

Un pont entre les personnes
Le salon Swissbau était placé sous le signe du dialogue de personne à personne. Les protagonistes du secteur de la construction sont unanimes : ce n’est qu’ensemble que les défis futurs pourront être surmontés. En tant que salon spécialisé de premier plan des secteurs suisses de la construction et de l’immobilier, Swissbau a posé les bases de ce rapprochement en réunissant les professionnels de la branche, favorisant ainsi le dialogue à différents niveaux.
La création de nouvelles relations est l’un des thèmes centraux de cette édition de « metall ». Les fabricants du pont en acier du tunnel Thomassen dans le port de Rotterdam sont, eux, parvenus à concevoir un pont au sens premier du terme. Le reportage en page 4, sur la construction du pont et notamment l’usinage mécanique des arêtes de soudage, démontre comment des collaborations synergiques découlent des relations de partenariat permettant d’obtenir de meilleurs résultats.
D’autres articles, tels que le reportage sur le quotidien professionnel d’un travailleur sur corde (page 10) ou l’aménagement ciblé des véhicules de montage (page 22), complètent cette édition.

Je vous souhaite à présent une agréable lecture de « metall ».

René Pellaton