avril 2024
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Pour que bâiller ne soit plus un danger

PROTECTION DES PERSONNES

Quiconque travaille dans l'entreprise S: Stebler doit pouvoir bien dormir. Alors Markus Portner s'est dit : parlons-en !


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« Qui ose dire qu'il est fatigué ? »,
demande Markus Portner en guise
d'introduction. « C'est malheureusement
ainsi. Je dis à tous les collaborateurs
que s'ils sont fatigués,
ils devraient faire une pause. Mais
aujourd'hui, on préfère être présent
en permanence. Dire que l'on est
fatigué n'est pas bien vu. »
Markus Portner est responsable
de la gestion qualité chez S: Stebler
à Oesingen. Lui-même dort bien,
même s'il arrive que ses enfants le
tiennent éveillé la nuit et qu'il fasse
des choses qui pourraient affecter
son sommeil : prendre un café le
soir, regarder la télévision, vérifier
ses rendez-vous ou pianoter sur
son portable avant d'aller au lit.
« J'ai été impressionné de remarquer
que mes collègues fonctionnaient
pareillement et avaient les mêmes
soucis que moi », dit-il. « On sait
que ces choses ne sont pas bonnes,
mais on ne songe pas vraiment aux
conséquences qu'elles peuvent avoir.
« On ne peut remarquer ces points
communs que si l'on en parle. Il est alors possible de les appréhender
avec conscience. »
Manquer de sommeil est dangereux
Manquer de sommeil ou avoir un
sommeil de mauvaise qualité peut
être lourd de conséquences. 30 %
des employés en Suisse sont concernés
par les troubles du sommeil,
qui mènent à l'épuisement et à des
maladies psychiques ou physiques.
Les personnes qui en souffrent sont
également moins performantes et
surtout plus exposées au risque d'accident.
La Suva a démontré dans une
étude que les troubles du sommeil
étaient en cause dans un accident
de travail sur cinq. « Cela fait 53 000
accidents de travail par an et leur
coût estimé s'élève à 283 millions
de francs », explique Urs Näpflin,
du groupe spécialisé Conseils sur les
offres de prévention de la Suva. « À
cela s'ajoutent les accidents non professionnels
causés par des troubles
du sommeil, qui coûtent 512 millions
de francs de plus. Ces accidents sont
souvent des chutes et des faux pas
ou des blessures impliquant des
machines et des outils. Les personnes
particulièrement à risque sont celles
qui dorment mal, ont plus de 30 ans,
dorment moins de sept heures par
nuit et travaillent plus de 50 heures
par semaine. »