Plus léger, plus puissant, plus mobile

Ces dernières années, la numérisation a fortement stimulé l"innovation en matière de sources de courant de soudage. C"est ainsi que des soudeuses à onduleur revendiquant, à juste titre, une nouvelle génération de sources de courant de soudage et appropriées à tous les procédés de soudage à l"arc électrique (soudage aux électrodes, MIG/MAG, plasma ainsi que soudage TIG) sont arrivées sur le marché. Fondamentalement, une soudeuse à onduleur fonctionne comme une alimentation à découpage électronique. Cependant, les appareils de nouvelle génération maîtrisent efficacement la fragilité de l"électronique, ce qui leur permet de rivaliser avec les gros transformateurs de soudage en termes de robustesse et, par conséquent, d"assurer leur utilisation optimale sur chantier.
Attention aux performances
Malgré leur compacité, les appareils de soudage doivent être performants, surtout pour une utilisation mobile. Plusieurs critères de performances établissent des différences très nettes entre les appareils. « Le constructeur métallique n"a aucune difficulté à trouver l"appareil adapté à chaque utilisation parmi le large éventail de produits présents sur le marché. Il convient surtout de bien se rendre compte des variantes d"utilisation de chaque appareil et de choisir son matériel selon la fréquence, la longueur et le type de travaux à effectuer sur chantier ou pour des montages en extérieur. Les entreprises de construction métallique, qui soudent essentiellement des clôtures et des composants préfabriqués non porteurs, recherchent des appareils à utiliser sporadiquement et brièvement et n"ont pas besoin d"un courant de soudage de sortie trop élevé (150 à 180 A constituent une bonne base pour le soudage). En revanche, les constructeurs métalliques qui montent régulièrement des éléments porteurs à l"extérieur selon la norme EN 1090, et qui sont donc tenus de respecter certains critères de qualité pour des questions de certification, doivent veiller à disposer d"un courant de soudage suffisant (des courants de 220 à 300 A sont habituels, certains modèles pouvant offrir jusqu"à 400 A). Les appareils dont les éléments sont facilement accessibles pour changer de mode d"utilisation (par ex. soudage TIG, aux électrodes) et dont les intensités de courant sont réglables s"avèrent efficaces. Le fait de disposer ou non d"une prise de courant sur les chantiers est un autre élément à prendre en compte et peut déterminer le choix de l"appareil. Les appareils légèrement moins puissants peuvent fréquemment être reliés à une prise de courant traditionnelle, souvent disponible sur les petits chantiers privés. Contrairement aux gros chantiers, où il faut pouvoir compter sur des onduleurs de soudage puissants, il est plus rare d"avoir accès à une prise de courant fort ou triphasé sur un chantier privé. Les appareils de soudage commutables, qui fonctionnent en atelier sur un courant triphasé de 400 V et qu"il suffit de raccorder à une prise de courant alternatif de 230 V sur chantier, offrent plus de flexibilité »,
explique Olaf Heinrich, ingénieur en charge de la coordination en soudage dans différentes entreprises de construction métallique berlinoises et brandebourgeoises, entre autres chez Lange & Sohn Metallbau, à Dahlwitz-Hoppegarten, à propos des critères de choix d"un appareil.
Optez pour une durée de fonctionnement longue
En plus de la puissance de sortie, la durée de fonctionnement est un autre critère pour évaluer la qualité des appareils de soudage portables. C"est un paramètre important car la conversion de la tension du réseau en tension de soudage ne peut physiquement pas se faire sans pertes. La norme EN 60974-1 détermine la durée de fonctionnement des appareils de soudage professionnels. La durée de fonctionnement est calculée sur une durée de cycle de dix minutes
(100 %). Une durée de fonctionnement de 60 % signifie donc que le temps de soudage est de six minutes (60 %) et le temps de refroidissement de quatre minutes (40 %). Ces données sont des valeurs normatives pour comparer les différents appareils. « De manière générale, plus la durée de fonctionnement est grande, plus les pauses forcées sont limitées et plus le soudeur peut travailler efficacement avec l"appareil. Il convient d"éviter les onduleurs de soudage dont la durée de fonctionnement est inférieure à 20 %. En revanche, les installations affichant 60 % sont déjà considérées comme des appareils de pointe, qui garantissent une qualité prolongée et homogène », explique le spécialiste berlinois en soudage.