avril 2024
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Plus de sécurité pour le verre dans la construction

INTRO

« Marcher sur des oeufs : des vitrages de sécurité qui protègent les personnes contre les blessures. »

C'était en août. Un bâtiment d'habitation typique, dans la banlieue d'une grande ville suisse. Un enfant sort en courant. La porte d'entrée vitrée est dotée d'un ferme-porte et se referme déjà, quand arrive son frère aîné, âgé de dix ans. Il veut repousser la porte des deux mains, mais le verre cède et l'enfant passe à travers la vitre.

Son frère assiste à la scène, alors que plusieurs adultes tentent de bander les nombreuses coupures profondes afin d'éviter que l'enfant ne perde
tout son sang.

Il est opéré et survit, avec beaucoup de chance. Mais son corps et son visage restent parcourus d'importantes cicatrices. Le reste de l'année, il le passe d'abord en chaise roulante, puis plus tard sur des béquilles, à mesure que la guérison progresse. Et maintenant je vous laisse deviner le type de verre choisi par la gérance pour réparer la porte, à peine quelques jours après cet accident grave ? Au grand dam de la famille et de tout le voisinage, le même verre coulé aux bris grossiers a été installé, ce qu'ils n'ont toutefois pas accepté. Il s'agit là d'une histoire vraie, et ce n'est pas un cas isolé. Malgré les lois et normes en vigueur, les directives et les brochures spécialisées qui imposent depuis longtemps déjà de bien choisir son type de verre, le verre utilisé présente encore bien (trop) souvent des bris grossiers (verre flotté ou coulé). La question des ouvertures de fenêtres, qui ne posait pas de difficultés à l'époque
grâce à des garde-corps hauts et solides, est devenue aujourd'hui problématique avec les vitrages pleine
hauteur dans les immeubles privés et de bureaux. L'architecture a évolué, mais la structure des vitrages est
restée en grande partie inchangée, à l'exception des aspects de physique du bâtiment. Seuls les bons bureaux de planification et les maîtres d'ouvrage bien informés insistent pour
utiliser du verre de sécurité tel que le VST ou le VFS et l'exigent dès l'appel d'offres. De même, des différences s'observent dans l'emploi du verre de sécurité par les entreprises de différentes branches.

Le SIGAB a également dû confirmer la possibilité d'utiliser un verre sécurisé à un administrateur des bâtiments épuisé d'une commune du canton d'Argovie. Voici un court extrait de l'e-mail en question : « Mais bon sang! Nous ne voulons rien d'autre que des portes sûres ! Elles doivent être conçues pour qu'aucun élève ne soit blessé par des débris en cas de choc ! » « Faut-il donc trouver une innovation
pour ces simples portes, qui n'a encore jamais été employée ? ». Ce sont notamment ces cas qui ont poussé le Bureau de prévention des accidents (bpa) et le SIGAB a rééditer leur publication « Le verre et la sécurité ». Vous découvrirez comment la directive SIGAB 002 clarifie les usages du verre et comment la responsabilité des maîtres d'ouvrage et des planificateurs est engagée dans
l'article en page 18 de ce numéro consacré au verre. Et sinon : les vitrages des portes
d'entrée de tous les immeubles d'habitation de la gérance ont entretemps été renforcés par des feuillets de sécurité, suite au cas décrit ici.