avril 2024
Impuretés dangereuses
Technique de soudage / interview
Le soudage d’aluminium exige beaucoup d’expérience et une grande dextérité de la part du constructeur métallique. Johann Dallmannsböck, formateur en soudage, explique comment le soudeur peut tout de même obtenir de bons résultats.
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M. Dallmannsböck, que faut-il savoir sur l’aluminium en tant que matériau ?
L’aluminium est recouvert d’une couche d’oxyde dont la température de fusion est d’environ 2040 °C.
L’aluminium, lui, fond vers 660 °C. Avant le soudage, il faut donc éliminer ce film d’oxyde, si possible à l’aide d’une brosse, par ponçage, grattage ou décapage. En outre, il ne faut pas dépasser la température recommandée par le fabricant lors du préchauffage. Le dressage à la flamme ne doit d’ailleurs être exécuté qu’après consultation du fabricant. La soudabilité de l’aluminium dépend de son alliage. Les alliages d’aluminium sont répartis en groupes de un à huit. Les groupes 1xxx (aluminium pur), 4xxx (silicium), 5xxx (magnésium) et 6xxx (magnésium et silicium) sont connus pour leur bonne soudabilité. De quoi doit tenir compte le constructeur métallique s’il débute dans le soudage de l’aluminium ?
Lors du soudage de l’aluminium, il est important d’éviter l’humidité et autres impuretés. La cause la plus fréquente de la formation de pores est l’ajout d’hydrogène dans le bain de fusion par des zones de soudure et des produits d’apport humides ou encrassés. Des systèmes de torche endommagés ou la mauvaise qualité des tuyaux à gaz peuvent également être en cause.
Les impuretés réduisent la résistance à la corrosion et entraînent la formation de pores au niveau des joints soudés. Les habits, les gants et les outils doivent donc être propres. Afin d’éviter des erreurs de soudure, les points de soudage doivent être dégraissés et les pièces ébavurées.
