Des défis de taille et des décisions claires

Nous pouvons déjà tirer les premiers bilans sur l'année écoulée et, plus important, aborder l'avenir. Concernant le « choc du franc », le calme est revenu au sein de l'opinion publique. Les entreprises de notre branche continuent à devoir faire face à des défis de taille. Le franc fort entrave la compétitivité des entreprises suisses dans une proportion de plus en plus importante.

Mais d'autres sujets dominent dans les médias, comme le terrorisme, les flux de réfugiés, la révision des assurances sociales ou encore les données conjoncturelles des États-Unis, de la Chine et de l'Europe. Notre place industrielle s'effrite peu à peu, et ce dans l'ombre, presque à huis clos. Cela ne nuit pas seulement aux entreprises et aux employés concernés, mais à l'ensemble de l'économie. Que l'on veuille ou non l'admettre, une désindustrialisation insidieuse est bel et bien engagée. Les halles se vident de plus en plus, le savoir-faire est peu à peu délocalisé. Il est dans notre intérêt de maintenir la place industrielle suisse, car moins d'emplois dans l'industrie signifie aussi moins d'investissements à l'échelle nationale et donc moins de mandats pour nos entreprises. Ce qu'il manque selon moi aujourd'hui, c'est un vaste débat sur le sujet.

Nombreuses sont les entreprises dont le bilan indique des pertes à cause du cours du change qui impacte les amortissements de leur parc des machines. Les entreprises du secteur de la construction métallique sont soumises à la concurrence impitoyable des entreprises étrangères et parviennent à peine à dégager assez de bénéfices pour couvrir les frais de cette année. Sont également demandés, outre la suppression des réglementations, de l'équité au niveau des prix d'achat, de la créativité dans la réduction des coûts, ainsi que le développement de nouveaux produits aux caractéristiques uniques (Unique Selling Proposition). L'époque où l'on pouvait se reposer sur ses acquis est définitivement révolue. Il faut sortir des sentiers battus et explorer de nouvelles voies, s'ouvrir à la nouveauté et à l'inconnu.

L'USM est en très bonne voie

L'Union Suisse du Métal (USM) a pris des décisions quasi historiques lors de la réunion du Conseil de l'Union du 6 novembre 2015 à Lucerne. Voici deux ans et demi, la proposition de la conférence des présidents de renforcer la marque USM avait été qualifiée d'utopique. Il s'agissait de créer un nouveau logo et un nouveau nom pour l'association faîtière ainsi que pour toutes les sections de l'USM et les associations professionnelles régionales. Les conseillers de l'Union ont désormais approuvé à une large majorité la proposition de « Renforcement de la marque USM ». La mise en oeuvre de ce projet peut donc commencer. Le nouveau logo et le nouveau nom de notre association seront officiellement présentés et mis en place lors de l'assemblée des délégués 2016 qui se tiendra à Zurich.

Un grand merci à tous ceux qui ont participé à l'évolution du projet, contribuant ainsi à l'adoption de ce thème porteur d'avenir. Il est aussi très réjouissant que les deux associations professionnelles aient approuvé l'agrandissement du Centre de formation d'Aarberg. Cela permet à la fois d'investir 9,6 millions de francs et de poser les bases d'une formation initiale et continue de « qualité USM », porteuse d'avenir et conforme au marché au sein de l'Association professionnelle construction métallique.

Je vous souhaite de joyeuses fêtes et une nouvelle année pleine de bonheur et de réussites.