

Valeur U des façades : plus qu’une simple question de surface
TECHNIQUE DE FAÇADES
Les valeurs U des fenêtres et façades sont un critère essentiel lorsqu’il est question d’économies d’énergie. Leur calcul nécessite néanmoins de tenir compte de certains points : La valeur U d’une façade (Ucw) représente bien plus que la somme des valeurs U des profilés, du verre et des panneaux. Souvent, les suppléments linéaires pour le joint périphérique au niveau du verre et des panneaux (valeurs Psi) sont négligés, malgré leur impact notable sur le résultat.
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En raison de nombreuses demandes, le centre de compétences Enveloppe du bâtiment de la Haute école de technique et d’architecture de Lucerne souhaite attirer l’attention des exécutants et des planificateurs sur les problèmes rencontrés lors du calcul des valeurs U pour les façades-rideaux.
Durant les premiers stades d’un projet, les valeurs U sont étudiées de manière simplifiée et jugées amplement suffisantes ; la surprise est alors d’autant plus grande lorsqu’il apparait finalement que la fenêtre ou les façades n’atteignent pas les valeurs requises.
Lors du calcul simplifié de la valeur U pour les fenêtres et façades, le résultat pour les valeurs U connues du verre, des panneaux et des profilés ainsi que des portions de surface, est rapidement appréciable. Dans le cas de grands éléments avec une part importante occupée par les surfaces vitrées, l’on serait tenté de penser que la valeur U totale est proche de celle du verre. Cette supposition est vraie, mais en partie seulement. En effet, les suppléments linéaires pour le joint périphérique du verre (valeur Psi ou valeur ψ ) sont souvent négligés. De plus, si l’on opte pour les écarteurs en aluminium lors de la commande du verre, la valeur Ucw calculée ultérieurement et la valeur théorique peuvent présenter un écart significatif.
1. Les difficultés rencontrées lors du calcul de Ucw
Tandis que les fenêtres se composent majoritairement de profilés et de verre, la situation de départ est souvent plus complexe dans le cas des façades-rideaux, p. ex. les façades poteaux-traverses (PT). C’est pourquoi on distingue la norme SN EN ISO 10077 pour fenêtres (Performance thermique des fenêtres, portes et fermetures – Calcul du coefficient de transmission thermique) de la norme SN EN 12631 pour façades-rideaux (Performance thermique des façades-rideaux – Calcul du coefficient de transmission thermique). Les principales difficultés ne dépendent pas de la fenêtre ou de la façade-rideau :
• valeur correcte du verre
• valeur du panneau
• supplément linéaire pour le vissage
1.1. La valeur Psi correcte du verre
La première difficulté, à savoir la valeur Psi du verre, semble de prime abord banale. Lorsque l’on recherche un écarteur et une valeur Psi correcte, les tableaux correspondants sont disponibles auprès du fabricant, de l’association professionnelle ou sur le site web de l’ift Rosenheim. Ces tableaux concernent principalement les fenêtres en bois, en bois-métal, en plastique et en métal avec séparation thermique, souvent utilisées pour les façades PT ou de type Structural Sealant Glazing (SSG). L’hypothèse courante selon laquelle le verre et le joint périphérique demeurent inchangés pour une compatibilité en toutes circonstances est fausse et a des conséquences. Les valeurs Psi pour les façades PT sont naturellement plus élevées, les ponts thermiques du joint périphérique étant plus importants du fait de la géométrie.
Le supplément linéique pour le joint périphérique du verre dans les façades PT peut être 30 à 100 % plus élevé que celui des encadrements de fenêtres (selon le produit et le matériau de l’encadrement).