avril 2024
Réduction des délais de traitement
PRODUCTION RATIONNELLE ET JUSTE
Réduire au minimum les délais de traitement dans la construction métallique génère en règle générale une augmentation de la productivité, qui peut contribuer de façon positive à la compétitivité d’une entreprise. Voyons ici quelles mesures permettent de réduire les délais de traitement.
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Des délais de traitement plus courts réduisent les délais de livraison et la durée entre la commande et la facturation. Pour l’entreprise, cela signifie également une accumulation plus rapide de capital et, ainsi, une réduction des phases de préfinancement. Ces avantages ne peuvent toutefois être générés qu’au travers d’une gestion des mandats très aboutie et claire. Dans ce contexte, il convient d’orienter les processus internes à l’entreprise selon les mandats correspondants, mais aussi de s’adapter aux conditions cadre imposées par les clients.
Lean Production
Par principe, la réduction des délais de traitement impose d’éliminer toute action qui n’est pas en rapport direct avec l’objectif du mandat et qui ne génère aucune valeur ajoutée pour les clients. Une production au plus juste s’impose. Aujourd’hui mieux connue sous le terme de lean production, elle a pour objectif d’éliminer toutes les actions inutiles et de maximiser la création de valeur. De la planification au montage, en passant par la préparation des travaux, l’usinage ou encore la production, tous les processus doivent interagir pour un déroulement aussi ajusté que possible et sans incident. La lean production porte aussi sur d’autres éléments adjacents, ne touchant pas directement au déroulement des processus, comme le stockage, la sécurité au travail, la clarté et l’ordre dans les locaux, et bien plus encore. Pour sa bonne mise en oeuvre, il peut être pertinent de demander l’assistance d’une entreprise de conseil spécialisée.
Just-in-time
La notion de just-in-time est une mesure essentielle, notamment pour
les mandats d’envergure. Elle consiste à livrer ou récupérer le matériel uniquement lorsqu’il est effectivement nécessaire à la production ou au montage. Cette mesure réduit la surface dédiée au stockage intermédiaire, tandis que la facturation des fournisseurs intervient plus tard dans le processus et épargne bien d’autres frais.
Mais les processus just-in-time ne conviennent pas à tous les mandats. L’accent doit être mis sur des mandats de plus grande envergure pour l’entreprise, plutôt homogènes et grands consommateurs de matériel, avec peu de variations dans les besoins et des délais de traitement des tranches plutôt réguliers. On peut par exemple citer ici la planification, la production et le montage d’une façade modulaire. Une planification soigneuse et définie avant le début de la production constitue ici une condition essentielle. L’emploi de machines de traitement rationnelles en rapport avec les capacités possibles d’assemblage des éléments en est une autre. Un usinage des profilés en continu n’est que partiellement pertinent si les capacités d’assemblage ne parviennent pas à suivre le rythme de production, créant ainsi le premier goulet d’étranglement dans le processus. Par ailleurs, les éléments de remplissage comme le verre, les traitements de surface et les livraisons sur le chantier interviennent également en just-in-time, en fonction des besoins. Parmi les inconvénients possibles, citons les « erreurs de matériel », qui sont un facteur de perturbation des processus. La livraison de pièces défectueuses peut impliquer des coûts et des retards importants dans ces processus très serrés.
Les processus just-in-time sont pertinents si les regroupements de mandats ne permettent aucune réduction efficace des coûts.
