Smiling Gecko Campus, Cambodge

L’avenir du Cambodge s’écrit aussi avec des constructeurs métalliques

Texte : rédaction / photos : Sanne Widmer

Près de 30 000 personnes vivent à proximité immédiate du campus, dont une grande partie est soutenue ou promue par Smiling Gecko. Le terrain est passé de neuf hectares au début à 150 hectares aujourd’hui. Une extension nécessaire, car les activités de Smiling Gecko n’ont cessé de se diversifier au fil des ans.
Les enfants y reçoivent une formation scolaire conforme aux normes internationales et les jeunes adultes une formation professionnelle adaptée. On y trouve un magnifique complexe hôtelier, et des denrées alimentaires ainsi que des produits artisanaux de grande qualité, utilisés directement ou commercialisés, sont produits dans les champs et les élevages ainsi que dans des entreprises artisanales.
Divers domaines commerciaux et éducatifs, tels que l’agriculture et la culture, les entreprises artisanales, la cuisine collective, la restauration, la pisciculture, les écoles et jardins d’enfants, l’aide humanitaire d’urgence et les centres culturels, sont ici exploités et soutenus pour la campagne cambodgienne.
Cette formation axée sur la pratique est déterminée par les besoins du marché du travail et augmente les chances de succès des diplômés en termes d’intégration professionnelle.
L’école du campus, jusqu’à la dixième année, offre aux enfants de la région une formation de qualité qui met l’accent sur des valeurs telles que la collaboration et la responsabilité.
Informations complémentaires :  www.smilinggecko.ch

 

Interview

Entretien avec Sanne Widmer, voyageuse au Cambodge et visiteuse du Smiling Gecko Campus.

Vous avez visité le Smiling Gecko Campus et y avez passé quelques jours. Comment êtes-vous arrivée là ?
J’ai découvert Smiling Gecko grâce à mon agence de voyages. Cela m’a immédiatement intéressée, car j’ai été très touchée par ce que Hannes Schmid y a mis sur pied.

Quelles ont été vos premières impressions ?
J’étais très impatiente de faire cette visite de plusieurs jours et je me suis très vite rendu compte que cette excursion en valait la peine.
Nous avons bénéficié d’une visite guidée du site avec tous les hôtes. Le volume et le nombre de projets réalisés sur ce campus sont impressionnants. Le campus a tout : sa propre pépinière, sa propre école, sa propre boulangerie... il y a presque tout pour donner du travail aux locaux.

Vous avez aussi visité le nouvel atelier de construction métallique. Comment avez-vous vécu cette visite ?
Lorsque nous sommes arrivés dans l’atelier de construction métallique, j’ai tout de suite repensé à mon ancien poste de travail chez AM Suisse. J’avais aussi pu visiter un atelier de construction métallique pendant mon apprentissage. La comparaison entre la Suisse et le Cambodge, l’un des pays les plus pauvres d’Asie, était très intéressante. Cet atelier fabrique surtout des meubles solides tels que des tables et des chaises, mais aussi des éléments de construction tels que des cadres de fenêtres et des portes.

Comment ces éléments de construction et ces meubles sont-ils utilisés dans le pays ?
L’atelier de construction métallique permet non seulement aux personnes sur place d’acquérir des compétences artisanales, mais contribue aussi à l’autosuffisance de l’organisation en fabriquant des produits destinés aux propres besoins et à la vente. Smiling Gecko favorise ainsi à la fois la formation professionnelle et l’indépendance économique des habitants de la région.

Savez-vous qui a monté cet atelier de construction métallique ?
Oui, bien sûr. Cette histoire m’a beaucoup étonnée et touchée : le couple d’entrepreneurs suisses en construction métallique Jürg et Corinna Müller (anciennement m4 Metallbau AG) a souvent voyagé au Cambodge et a décidé d’y créer des infrastructures de construction métallique et d’y enseigner l’artisanat de la construction métallique à la population locale. Il a fallu relever des défis de taille une fois les infrastructures mises en place. Il est très difficile de proposer un enseignement à des personnes sans formation de base qui parlent à peine l’anglais et ont une mentalité très différente de la nôtre. De nombreux habitants des environs qui travaillent dans l’atelier n’ont pas de formation scolaire formelle et n’ont souvent pas non plus de connaissances artisanales préalables. La formation doit donc commencer à zéro, ce qui demande plus de temps et de patience.

Comment résumeriez-vous vos impressions ?
La visite du Smiling Gecko Campus m’a profondément impressionnée et m’a fait réfléchir. C’était fascinant de voir comment fonctionne un atelier de construction métallique au Cambodge et en quoi il se distingue des ateliers suisses. La simplicité des conditions de travail, le manque d’équipement technique et les défis particuliers posés aux personnes sur place rendent le travail particulièrement précieux et impressionnant. Il est étonnant de constater tout l’engagement et la passion qui ont été injectés dans ce projet et de voir comment les gens sur place ont de meilleures perspectives d’avenir grâce à la formation en atelier. Cette visite m’a montré à quel point un atelier de construction métallique ne se limite pas à la production de produits métalliques. C’est aussi un lieu d’espoir, d’apprentissage et de croissance.